La consolation des « sans console »

Chez les « djeuns » d’aujourd’hui, aux quatre coins du monde, posséder une console fait partie de la panoplie de la « coolitude moderne ». Ne pas avoir de console chez soi est, aux yeux des jeunes de maintenant, bizarre voire suspect ! C’est presque aussi incongru que de ne pas avoir de smartphone ou de chaussures en toile de la marque américaine C… ou de sa compatriote V…

Sous le sapin de Noël ou bien, le reste de l’année, sous le téléviseur grand format pour les plus chanceux, la PS4 ou la X-box sont devenus un must, avec les blockbusters que sont Grand Theft Auto (GTA), Call of Duty, FIFA ou l’incontournable Fortnite !! Alors que font celles ou ceux qui sont privés de console ? Quelle consolation peut-on trouver face à pareille malédiction familiale ?

Les « sans console » n’ont d’autre choix, selon leur niveau d’équipement électronique, soit de faire comme tout le monde, en mode I’d rather text than talk (rester scotché à Messenger, Snapchat ou Instagram), soit de faire comme avant (discuter avec leur voix, sans artifice !) avec leurs proches. Et pour les plus téméraires, oser taper la discussion avec l’inconnu(e) d’en face !

Et puis comme il faut quand même vivre avec son temps, ces pauvres hères, privés de console électronique, font contre mauvaise fortune bon cœur. Ils profitent de temps à temps d’une invitation chez des copains pour… jouer à la PS4 ou à la X-box. Comme tout un chacun, ils éprouvent cette douloureuse sensation de manque. Mais c’est parce qu’il ont éprouvé ce manque qu’ils éprouvent aussi, quand l’occasion le permet, un vrai plaisir à jouer aux jeux vidéo ! Et parce qu’ils sont plus susceptibles de se retrouver face à l’ennui, leur imagination n’en sera que décuplée.

Fonctionnaires de la console

Face aux comportements addictifs, aux attitudes de « fonctionnaires de la console » que l’on retrouve chez les gamers, les « sans console » font vraiment figure d’exception. Alors que le gaming fait désormais partie si ce n’est des nouvelles drogues, du moins des nouvelles addictions ou pratiques dites à risque. Pour les non gamers, ces nouveaux marginaux de la société de consommation, leurs parents ont évidemment leurs raisons, économiques autant qu’idéologiques, de ne pas « faire comme tout le monde ». Et pour tous les autres ? Faut-il les priver de console, limiter ou laisser-faire, en mode auto-gestion ?

Laurent

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