Il suffit de suivre les dépêches pour entendre ou lire un enchaînement « diabolique », qui dit tout et son contraire. Récemment un très sérieux quotidien anglo-saxon titrait le même jour sur le « miracle économique US » pour quelques instants plus tard proclamer que le miracle ne serait peut-être pas si « profitable » que ça. Autrement dit, nous vous invitons à croire au miracle et vous invitons, par la même occasion, à ne pas (trop) y croire !
Ok, on a le droit de douter de ce qu’on écrit, de faire volte-face, revenir sur ses déclarations. Espérons cependant pour la santé des journalistes professionnels que ce n’est pas le même auteur qui s’est publiquement contredit, mais un confrère usant de sa liberté d’expression !
Les injonctions paradoxales ne sont pas limitées au journalisme. Dès que l’économie est seule aux manettes, productivisme oblige… Dans le milieu agricole par exemple, oubliez les belles images d’amours bucoliques ! Dehors la sensiblerie face au monde animal. Interdiction de penser que les « bêtes », réduites à de la viande sur pattes ou des usines à lait, puissent avoir des sentiments, puissent souffrir. Mais dans le même temps, il faut impérativement repérer au plus vite les comportements anormaux des animaux entassés
(comme si la séquestration pouvait aboutir à autre chose que des comportements anormaux ?) Être un minimum attentif à ce qui se passe au sein du « troupeau ». Sans compassion. Dur métier !
(comme si la séquestration pouvait aboutir à autre chose que des comportements anormaux ?) Être un minimum attentif à ce qui se passe au sein du « troupeau ». Sans compassion. Dur métier !
Laurent