Identité ou (sur)vie ?

Les questions identitaires surgissent régulièrement dans les médias, alimentées par des « affaires » et autres « scandales ». Souvent, ces questions viennent défier la société moderne, sûre d’elle, au top de la civilisation et du progrès ! A chaque fois, le monde moderne se réveille de sa torpeur lorsque surgit le scandale #MeToo, Black lives matter, etc. Le communautarisme – qui instrumentalise ces questions sociales – surfe sur les frustrations de telle ou telle catégorie dite minoritaire, les petits ou gros malheurs identitaires. Dans une posture victimaire et, forcément, hyper-frustrée, les uns et les autres se lâchent par médias interposés et crient à l’injustice. Mais n’a-t-on pas appris que la vie, parfois, pouvait être injuste ?

Différences ou similitudes

Il y a aucun doute que chaque revendication, chaque injustice est moralement justifiée et, à ce titre, mérite qu’on se penche dessus. Mais avec un peu de recul existentiel, on peut douter de l’intérêt de la persistance du bruit médiatique engendré… N’est-on pas tous, à un moment ou un autre, la minorité d’une majorité ? Et pourtant, ce qui nous rapproche n’est-il pas supérieur à tout ce qui peut nous diviser ?

Créateur : DANIEL LEAL-OLIVAS | Crédits : AFP

Qu’il est dommage que nos animaux domestiques ou d’autres espèces du règne animal n’aient pas la parole ! Car que diraient-ils de nous ? Ils se moqueraient probablement de notre vanité, de notre goût pour le superficiel, notre hubris, notre égo. Peut-être que notre sous-dotation sensorielle – de nombreuses espèces animales sont largement plus douées que nous au niveau des 5 sens, sans parler des capacités physiques elles aussi à relativiser – nous a-t-elle poussé à développer une imagination et une créativité débordantes, tout en étant de fins observateurs de notre milieu naturel pour mieux nous en inspirer et le contrôler.

Mais quel est ce besoin irrépressible, au plan collectif, de discutailler sur l’identité ? N’est-ce pas un nouveau délire politico-médiatique pour occuper le terrain et les consciences, au lieu de s’atteler à des sujets beaucoup plus triviaux (l’économie, l’environnement, et en toile de fond, la survie de l’espère humaine) ? Faut-il remettre de l’ordre dans nos priorités collectives ?

Laurent

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