Qui veut sortir de l’ornière ?

Le docteur Jean-Jacques Charbonier, anesthésiste-réanimateur et spécialiste de « l’après-vie » raconte, dans « Cette chose… », son histoire et son expérience de la médiumnité, de la spiritualité au service des autres. Alors qu’une encyclopédie gratuite et en ligne le présente surtout comme un charlatan ou un médecin aux multiples poursuites du Conseil de l’ordre, ce médecin nous emmène vers l’indicible, vers le paranormal, l’extraordinaire. Il soulève un tabou moderne, celui de la vieillesse et de la mort. Et questionne la mort imminente tout en nous invitant à sortir de l’ornière matérialiste.

Les comateux sont-ils réellement dans un état végétatif, totalement inconscients, déconnectés du monde qui les entoure, n’entendant plus rien, ne voyant plus rien, ne ressentant plus rien ? Le personnel soignant ou les proches ressentant « quelque chose » sont-ils tous des fous, des hallucinés ? Peut-on aller au-delà des tabous, des stéréotypes et de ce que nous dit notre éducation, notre société, le système de santé ?

Mais la principale hypothèse soulevée par ce médecin gravite autour du péril matérialiste et son corollaire, l’anéantissement spirituel. Au plan sociétal, le matérialisme est ce qui nous ne nous rend pas heureux au cours de notre existence. Le matérialisme est intimement associé à des sentiments de peur, de jalousie, d’envie, de frustration, etc. Rien de nouveau, certes ! Mais ce même matérialisme se décline aussi, insidieusement, dans le monde médical et scientifique.

De la fac de médecine à l’hôpital, le dogme matérialiste, qui veut que la vie ne serait contenue que dans la matière (le corps humain), empêche l’empathie et l’intuition d’œuvrer correctement. Certes les bonnes volontés demeurent, mais structurellement les interactions entre médecins, patients et proches des patients sont biaisées, hiérarchisées. La technique et l’administration l’emportent sur le « care ». Rien ne compte plus que le respect de l’ordre établi, les objectifs quantitatifs… au détriment des bénéficiaires des services de santé.

Au plan sociétal, Jean-Jacques Charbonier pointe du doigt le « sous-développement spirituel » d’un pays comme la France. Et rappelle, parallèlement, que nous sommes parmi les plus grands consommateurs de médicaments (vision matérialiste) au monde, notamment d’antidépresseurs ! Une tendance forte au nihilisme, d’autodestruction, de haine de l’autre, semble nous engluer. Fatalement ? On se méfie d’à peu près tout : des médias, du monde politique, des autres pays, des autres religions, de la jeunesse, des banlieues, etc. Et si notre peur de la maladie et de la mort ne faisaient qu’entretenir ce malaise ?

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