Tour du monde

Tourisme-costa-concordia

Le tourisme moderne ne date pas d’hier, déjà au XVIIIème siècle quelques privilégiés britanniques
jeunes et curieux firent quelques « tours » en Europe. Ce qui permit près de chez nous l’essor de l’alpinisme et de Chamouny rebaptisé plus tard, à l’ère du marketing, « Chamonix-Mont Blanc ».

Pendant longtemps de nombreux pays étaient fermés, les moyens de transport étaient limités ou
aléatoires. Le voyage fatigant. L’ouverture du monde depuis quelques décennies a représenté une incroyable opportunité de visiter les quatre coins de la planète. Non seulement pour les touristes « de masse » (du Framiste au Clud Médiste) et pour les vrais routards, mais aussi pour les nouveaux galériens en quête de vie meilleure ! Plaisir superflu (avec ou sans dépaysement) pour les uns, nécessité de fuir la misère ou la violence de leur pays pour les autres.

Les amateurs de césure, de semestre ou d’année sabbatique n’ont pas peur de partir loin, très loin.
Seul le continent africain est resté en retrait des jeunes routards tourdumondistes.

Avec la globalisation du tourisme de masse, l’authenticité culturelle est menacée. Je me souviens d’une tribu d’origine Chinoise, dans le Nord de la Thaïlande sauvage, et de ces enfants à moitié vêtus à l’occidentale (certainement des « cadeaux » de visiteurs croyant bien faire). Déception certaine pour le chercheur d’originalité locale. La massification du tourisme est-elle une opportunité ou un fléau de plus ?

La répartition des touristes suit à peu près la fameuse courbe de Gauss, suivant la latitude. Aussi on ne s’étonnera pas de trouver davantage de visiteurs sur les plages de Cancun, Saint Tropez ou Bali que sur celles de Malmö ou de Gdansk, question culinaires et pollution mis à part.

Quelle que soit l’activité humaine, il faut désormais compter sur la Chine. Les touristes Chinois bouderaient la France pour des raisons tristement sécuritaires ? Pas de problème, ils iront voir ailleurs, le monde est vaste et ils sont nombreux. Légers soucis en France, en cas de contagion ! Après la confirmation de la baisse des moissons fiscales 2012 et 2013 dans notre doux pays, que Moody’s et consorts ajoutent au dossier le désamour de la clientèle touristique étrangère, et l’on pourrait s’attendre à un nouvel abaissement de notre note. Alors les touristes Chinois les moins rancuniers n’auront plus qu’à se consoler, de retour chez eux, avec quelques emplettes aux Galeries Lafayette de Pékin, bientôt Shanghai ou Macao.

A l’heure de l’accélération, même si le Concorde a fait long feu et la vitesse  a tendance a stagner (tout comme l’économie), le voyage a bien souvent été réduit à sa plus simple expression. On s’envole dans quelque bétaillère volante plus ou moins low cost, suivi d’un transfert à destination dans une « navette » vraiment pas spatiale. Le touriste est pressé que le voyage se termine pour que commencent ses vacances. Souvent la vraie authenticité est anxiogène, alors on la tient à distance, de peur qu’elle ne se réincarne en bête sauvage. A l’inverse souvent le marcheur*, le cycliste parfois aussi, avance « à randon ». Il randonne et se régale de rencontres authentiques, naturelles ou humaines.

Qui d’autre que celui-ci regrettera le déclin de l’authenticité, après la disparition de nombre paysages et nombre civilisations ?

Laurent

* après le nordic walking en vogue notamment chez les seniors, le slow touring pour tous est en marche

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