Love at last sight

Tout fout le camp disent les uns. Le monde change, simplement, pensent les autres !

Love at first sight, le fameux coup de foudre, a eu la part belle dans la vraie vie tout comme au cinéma. Voilà pour la petite histoire. Aujourd’hui et sans prendre la précaution d’une étude statistique, au vu du succès des réseaux sociaux et autres communautés virtuelles, que reste-t-il du coup de foudre ?

Car l’on sait la force de la communication électronique, cette impression de toute puissance, de contrôle total de son image, de sa publicité, de son storytelling, de ses réactions en temps réel ou en temps différé. Partant de là, le regard porté à l’autre, celui-là même qui jusqu’ici pouvait engendrer ledit coup de foudre, n’est plus. Ou du moins, il se retrouve dilué ou reporté dans le temps.

A terme, le coup de foudre disparaîtra-t-il ? Il restera le souvenir des anciens et les archives de l’INA…

Le texte, un peu paradoxalement à l’heure de l’accélération, a pris une place hypertrophiée. Et même si persiste l’aspect visuel de la communication, celle-ci n’a jamais été autant artificialisée. Entre avatars, retouches d’images et vidéos truquées, quelle place encore pour la spontanéité et le naturel ?

Love at last sight, ce n’est pas seulement lorsque le premier regard est reporté aux calendes grecques. Love at last sight, cela signifie que la jeunesse d’aujourd’hui a tendance à délaisser ou à reporter l’exploration du miroir de l’âme au profit d’un étrange troc d’images en pièces détachées ou un flot continu de commentaires vocaux. Quelle époque bizarre.

Et pourtant ! Pourtant nos émotions, elles, ne sont pas totalement réductibles à l’expérience virtuelle des réseaux sociaux. En somme, la drague virtuelle, quelque soit son tempo, n’offre qu’un premier aperçu de ce qui pourrait nous bouleverser, nous faire basculer, chavirer. Le contact visuel n’a pas disparu de nos écrans, au sens propre comme au figuré.

Comment pourrait-il en aller autrement ? Le non-verbal, tout ce qui n’est ni dans les textos (aussi chaleureux et passionnés soient-ils) ni dans la voix (aussi suave ou envoûtante soit-elle), reste primordial ! Et parce que ce même registre non-verbal est si riche et si puissant – il représenterait presque 80% de la communication – le coup de foudre ou love at first sight a encore probablement de beaux jours devant lui…

Laurent

Une réflexion sur “Love at last sight

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