Outre la question de la parité homme-femme (sphère domestique, économique ou politique), selon certains penseurs modernes, les « valeurs féminines » pourraient sauver l’humanité de ses dérives actuelles. Ou, du moins, l’aider à progresser !
Pour rendre à César ce qui lui appartient, il faudrait remonter à 500 ans avant J.C… et un certain Bouddha ! L’intuition féminine contre la raison masculine. La féminité qui cultive un lien vital entre l’homme (au sens générique) et la terre nourricière. Soucis de la santé, amélioration de la qualité de vie. Harmonie et solidarité contre compétition et individualisme, si caractéristiques du monde masculin !
L’opposition classique entre le capitalisme et le socialisme est dépassée. La concurrence, valeur fondamentalement masculine et autour de laquelle s’est organisé le monde actuel, doit urgemment être contrebalancée par la collaboration et l’harmonie, valeurs féminines. Si on prétend atteindre l’âge adulte, il est temps de mûrir un peu et reconnaître qu’entre la « gauche » et la « droite », chaque bord a tort et raison a la fois ! Il est grand temps de les faire converger. Dépoussiérer les vieux dogmes. Et peut-être trouver une troisième voie ?
Le socialisme pour le partage et la solidarité (apprendre le partage matériel et celui des compétences). Le capitalisme pour le sens des responsabilités et la prise d’initiatives au niveau local. Et si cette ambition a priori un peu folle, après l’initiative d’un Denis Payre, fondateur de « Nous Citoyens », revenait sous la houlette d’un Macron ou d’un autre OVNI ? Là où la même alternance se répète et tourne un peu en rond depuis des décennies, on ne peut qu’espérer un renouvellement des personnes et des idées. Et ne pas se laisser mystifier par un nouveau « prêt-à-penser » politiquement correct.
Rappelons-nous un instant des monstres qu’ont pu enfanter tant le socialisme que le capitalisme. Monstres économiques ou politiques (monopoles, oligopoles, multinationales faisant peu de cas des réalités locales, organisations internationales souvent déconnectées du réel) et leurs cohortes de « misères » (spirituelle, sociale, environnementale, etc.) Arrivera-t-on à se débarrasser de ces vieux démons hérités du capitalisme ultra libéral et du socialisme utopique ?
Depuis le couple Thatcher-Reagan et la chute du mur de Berlin, le monde a ouvert un vrai boulevard aux thèses capitalistes et à la dérégulation, sans véritable contre-pouvoir. Comme si à un moment seules les valeurs masculines avaient survécu au changement du monde ! Cela ne pouvait qu’être dangereux et transitoire, comme nous l’ont rappelé les événements de 2008. A grands coups de dettes publiques et privées (notamment via les crédits à la consommation) les masses ont été endormies, mais on ne peut éternellement mentir aux foules. Les exemples grecs ou espagnols devraient suffire à nous pousser au réveil citoyen. Un réveil qui passe par un rééquilibrage entre valeurs féminines et masculines. Pierre Rabhi, un vieux sage Saharien, en est convaincu.
Chacun de nous peut et doit (c’est autant un droit qu’un devoir) agir pour montrer l’exemple et retrouver du sens. Plutôt que de retourner dans sa grotte ou faire l’autruche, il s’agit juste d’avoir le courage de relever la tête !
Laurent
A reblogué ceci sur light up my mind.
Comme disait l’autre: il faut gouverner avec des idées de gauche et des méthodes de droite !
Il faut bien faire attention de ne pas analyser uniquement les stérérotypes, qui véhiculent des valeurs dites « féminines » ou « masculines » uniquement induites par l’éducation, mais force est de constater qu’il manque du féminin dans la gouvernance de la société. En France, pas une femme à la tête des entreprises du CAC 40, contrairement aux Etats-Unis, avec Yahoo, Facebook ou IBM… Toujours 27 % d’inégalités salariale à poste égal et 80 % de métiers dits « féminins » qui enferment les femmes dans des schémas attendus. Résultat : trop de domaines où l’on se passe de l’intelligence des femmes.
Or nos sociétés n’ont plus les moyens de se passer de la moitié de l’intelligence humaine. D’ailleurs, il a été prouvé que les pays qui surmontent le mieux la crise, sont ceux dans lesquels l’égalité hommes-femmes a atteint un bon degré de maturité.
Comme le disait déjà l’économiste John Stuart Mill
« Il n’est nullement question de faire gouverner la société par les femmes mais bien de savoir si elle ne
serait pas mieux gouvernée par les hommes et par les femmes. »