Au moment où l’on célèbre le cinquantenaire de l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, rappelons-nous, si vous le voulez bien, de son fameux discours inaugural considéré comme le « meilleur discours de ce type de l’histoire américaine » dixit Wikipédia.
« Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde ».
Le président tout juste élu, de la plus grande puissance du monde, rappelait à ses électeurs que les changements se font avant tout par eux et grâce à eux.
50 ans plus tard, dans notre société de services, où les citoyens que nous sommes, sont avant tout devenus des consommateurs, ce message ne résonne plus dans les esprits comme en 1960.
Il est devenu plus commun de se demander ce que la société doit et peut nous apporter, en termes de sécurité, de risque zéro, de confort matériel, d’aide au changement et bien d’autres choses encore. Le modèle de l’Etat-Providence est en faillite, mais personne n’ose sonner la fin de la récréation…
Or en cette période de crise, cette injonction devrait être sur toutes les bouches, de l’Education Nationale au journal de 20 heures, en passant par l’entreprise et le cercle familial.
Grisés par la facilité induite par les nouvelles technologies développées depuis la fin du XXème siècle, n’aurions-nous pas oublié que sans effort, rien ne se fait ? Que sans volonté rien n’avance ?
Plus proche de nous que JFK, Pierre Rabhi ravive le mythe du colibri en créant des mouvements citoyens qui se donnent pour but, chacun avec leurs possibilités et leur champ d’influence, de mettre en place des processus plus respectueux de la Terre.
Pourquoi le colibri ?
«Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu… Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »
Et nous quelle est notre part ? Il est temps que nous définissions, nous qui sommes tous des colibris, ce que nous avons à réaliser pour la société.
Christèle
Pour aller plus loin :
http://www.colibris-lemouvement.org/ Mouvement initié par Pierre Rhabi
http://fr.wikipedia.org/wiki/Discours_inaugural_de_John_Fitzgerald_Kennedy
https://www.facebook.com/nouscitoyens?ref=profile Exemple de mouvement citoyen
Tout cela est fort bien, mais avant d’arriver à la conscience collective et » agir en colibri « , il faut avoir conscience de soi même et du monde. Cela n’est acquis que par l’éducation dès le plus jeune âge, puis le savoir qui devrait en découler. JFK et Rhabi sont des personnages » éduqués » et peuvent donc raisonner sainement, mais actuellement combien, parmi la jeunesse qui monte et qui reçoit une éducation, ont le début de cette conscience ? Sans parler de ceux dont le milieu ne permet pas l’ouverture d’esprit justement par l’éducation, qui n’ont que des exemples de » j’ai le droit » ?
Mais soyons optimistes et que les conscients continuent sans relâche de jouer au colibri !
C’est si vrai… mais utopistes que nous sommes, nous espérons que les parents, enseignants, journalistes, politiques, entendront peu à peu à peu le message des colibris et modifieront imperceptiblement mais sûrement leur discours vis à vis ce ceux qui les écoutent.
Il existe beaucoup d’initiatives de colibris, pour respecter la terre et imaginer l’avenir, une société plus humaniste. Ils ont besoin de nous pour diffuser leurs idées, relayer leurs actions, car le colibri est par définition si petit, quasi invisible. Nous ne sommes que des semeurs de graines. Mais vous avez raison : c’est l’éducation qui peut changer les choses. Nos politiques doivent la ranger en priorité numéro 1 dans leur stratégie pour l’avenir.
Pingback: Moutons de panurge ? | light up my mind
Pingback: La transition : des villes en mouvement ! | light up my mind
Pingback: Lettre ouverte aux Valentines et Valentins | light up my mind
A reblogué ceci sur light up my mind.