Vous avez dû remarquer que la folie Vegan s’empare de plus en plus de people, à commencer par Beyonce, qui a fait le buzz dernièrement en annonçant sa décision à ses fans. Mais au-delà des people et autre intellectuels bon teint, la vague Vegan prend de l’ampleur.
Saviez-vous que Voltaire, Lamartine, Zola, Léonard de Vinci, Arthur Schopenhauer et même Confucius étaient Vegan ? C’est vous dire que l’idée ne date pas d’hier.
« Tant que les hommes massacreront les bêtes, ils s’entretueront. » – Pythagore (580-495 avant- J.C.)
Il n’empêche qu’inexorablement, l’esprit Vegan se répand, comme si en 2015, l’idée devenait de moins en moins farfelue.
Le 13 juin 2015, la grande Marche pour la fermeture des abattoirs a eu lieu à Paris, rassemblant plusieurs milliers de personnes, mais il existe des marches similaires dans toutes les grandes villes du monde. https://www.youtube.com/watch?v=9ay27R5khZM
Qu’est-ce qui pousse de plus en plus de gens à s’engager dans cette démarche ? D’abord que veut dire être « Vegan » ?
Le véganisme (prononcé en français : /ve.ɡa.nism/) est un mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation. Le véganisme découle notamment d’une conception morale et philosophique des relations entre espèces animales, l’antispécisme ; il peut s’inscrire dans le cadre d’une action militante pour la défense des droits des animaux. Au-delà de l’adoption d’un régime alimentaire végétalien (qui exclut la viande et le poisson, mais aussi les produits laitiers, les œufs et le miel), le véganisme exclut la consommation de tout autre produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux (cuir, fourrure, laine, soie, cire d’abeille, cosmétiques et médicaments testés sur les animaux ou contenant des substances animales). Il exclut également l’utilisation des animaux pour les loisirs (cirques avec des animaux, zoos, promenades à dos d’animal) ou pour le travail (chiens guides, chevaux de trait, etc.). – Wikipédia
Certes la démarche paraît un peu radicale, car s’il parait compréhensible pour beaucoup de ne pas manger de viande pour épargner la souffrance des animaux dans les élevages et abattoirs, la démarche Vegan qui va jusqu’à éliminer le poisson, le lait et le miel, paraît extrême à beaucoup de détracteurs.
Mais il faut bien comprendre que cette démarche est avant tout philosophique, vécue comme un engagement profond par les pratiquants du véganisme.
La question du lait en particulier, est illustrée par les nombreux témoignages que l’on peut trouver sur Internet, de ces vaches qui cachent leur veau. Histoire unique ? Pas vraiment si l’on en juge par la multiplicité des histoires vécues et des récits y compris de vétérinaires.
La brutalité de la séparation des veaux de leur mère pour assurer la production laitière est une réalité que l’on oublie avant de boire un grand verre de lait. Naturellement, pour avoir du lait, une vache doit mettre bas un veau. Mais dans l’élevage industriel, celui-ci lui est retiré dans les 24h, une fois assurée la montée du lait. Pour comprendre les motivations des adeptes Vegan, il suffit de regarder la vidéo de séparation du veau de sa mère et d’entendre la vache meugler en suivant la voiture qui emporte son petit pour comprendre qu’elle est un mammifère comme les autres avec son instinct maternel.
Les traitements auxquels sont soumis les vaches laitières leur laissent une espérance de vie de 5 ou 6 ans au plus, quand dans la nature, elles auraient pu vivre plus de 20 ans.
Sans vouloir préjuger des sentiments de chacun, il paraît effectivement curieux d’avoir installé une échelle de valeur dans l’immense famille des animaux : le gentil poney que l’on monte le dimanche et qui vit tranquillement au pré, le chat qui paresse sur notre canapé ou dans notre jardin, le chien que l’on promène au parc, nourri des meilleures croquettes et de l’autre côté, veaux, vaches, poules, cochons, promis à un sort sordide d’un hangar sans lumière jusqu’à l’abattoir, dont la seule finalité est de satisfaire notre plaisir.
Alors que tous, face à leurs petits, ont une tendresse que nous reconnaissons, qui résonne tout particulièrement avec certains de nos propres gestes.
Les oeufs pourraient être une alternative moins brutale afin de se nourrir des produits animaux. Mais il n’est que de s’intéresser quelques instants au sort des poules pondeuses en batterie, et aux poussins mâles immédiatement broyés au bout d’un tapis roulant ou étouffés, pour changer d’avis. Non vraiment, la vie de poule n’est pas enviable.
Au-delà de ce débat, les médecins n’écrivent-ils pas dans tous les bons articles scientifiques que nous mangeons trop de viande ? Que cette sur-consommation, hormis les accidents cardio-vasculaires, entraîne également une augmentation de la pollution ?
Et si la philosophie Vegan, plus qu’une mode, n’était pas le prélude d’un changement plus profond des consciences et des mentalités ?
Le code civil a déjà changé la dénomination des animaux en leur ôtant la qualification de « bien meuble ». Peut-être que dans cent ans, il nous paraîtra d’un autre temps d’avoir un jour mangé des steaks.
Christèle
Pour aller plus loin :
Plaidoyer pour les animaux : Matthieu Ricard
Le site de Vegan France : http://www.vegan-france.fr/vegan-france.php