Quel âge avez-vous Louise ?

– 82  ans, bientôt 83

Vous êtes donc née en 1931… juste après la crise de 1929. Pour vous qu’est-ce qui a le plus changé depuis les années 30 ?

– La technologie… Tout va très vite, si bien que nous sommes toujours en retard. On n’a plus le temps de s’accoutumer à une chose, qu’il faut passer déjà à l’autre si on ne veut rien rater. C’est épuisant !

Aujourd’hui, qu’est-ce qui est le plus important pour vous ?

– Que mes enfants, petits-enfants et arrières petits-enfants réussissent leur vie !

A votre avis, comment la France va-t-elle évoluer dans les  50 prochaines années ?

– Je pense que la France va évoluer dans la recherche aussi bien médicale que technologique et il faudra que nos politiques ne freinent pas cette évolution. Quant à l’éducation, il y aura beaucoup à faire pour qu’elle évolue dans le bon sens.

Et le monde ?

– Je redoute que la paix mondiale entre races et religions ne puisse se réaliser.

Comment voyez-vous les jeunes de 20 ans ? Pensez-vous qu’ils vont réussir à être heureux ?

– Ils seront heureux si la cellule familiale cesse d’éclater.

Je les vois avec mes yeux de 82 ans, c’est difficile de les juger…

Comment jugez-vous l’information aujourd’hui ? Presse, TV ?

– Très bien, seulement on nous amuse trop souvent avec des broutilles. Je me demande si nous avons besoin de la télévision pour savoir s’il faut s’habiller quand il fait froid, boire de l’eau et se dévêtir quand il fait chaud !

Quels sont les plus grands bonheurs dans votre vie, Louise ?

–  Ma famille… et d’avoir eu la chance de pouvoir m’offrir des petits plaisirs, comme les voyages.

Vos plus grandes peurs ? Vos chagrins ?

– PEUR est un mot que je n’emploie pas. Je suis plutôt inquiète.

Qui n’a pas ses chagrins ? Le décès des êtres chers, bien sûr…

Si vous deviez vivre votre vie de nouveau, qu’est ce que vous changeriez ?

– RIEN !!

Qu’est-ce que vous avez envie de transmettre aux jeunes générations ?

– Regarder devant soi.

Etre objectif le plus possible. C’est peut-être terre à terre mais c’est la réalité….

Je rajouterais : force et bon sens, ainsi que beaucoup d’amour. Voilà ce que Louise a transmis à ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Christèle